dernière mise à jour : 28 Janvier 2019
L’historique de twitter
2006 Le premier message est posté
sur Twitter le
21 mars 2006, jour de la fondation du réseau social qui porte alors le nom
imprononçable de « Twittr », en référence au site de partage de
photos Flickr. Jack Dorsey, co-fondateur et actuel PDG de la société publie
alors cette phrase laconique : « Just setting up my
twttr », littéralement « juste en train d’installer mon
twttr ». Brièveté, immédiateté, ergonomie : la plateforme web, lancée
deux ans après Facebook, répond au développement croissant de l’usage mobile.
Elle permet notamment aux utilisateurs de poster des messages sur Twitter
par SMS. Cette façon de publier du contenu est toujours active, quoique toujours
indisponible en France. Rapidement, Twitter se présente comme la plateforme où
chacun peut discuter des sujets qui l’intéressent, commenter l’actualité en
direct ou suivre ses idoles.
2007 Twitter est apparu le 21 mars
2006. En douze ans, le réseau social est devenu un géant du
web et a révolutionné les codes de la communication. Mais l’éclosion et la
croissance du petit oiseau bleu ne se sont pas faites sans difficultés. Retour
sur son histoire en douze évènements.
L’usage du hashtag se
généralise, le 23 août 2007. Chris Messina, un utilisateur du réseau social,
propose à l'ensemble de la communauté d'utiliser le symbole « # » (hash,
en anglais) pour regrouper les conversations par sujet. Twitter a ensuite
intégré cette nouvelle pratique. Le hashtag a fêté ses dix ans
l'été dernier. Il mène désormais sa vie aussi bien sur le web qu’en dehors.
Dans les publicités, à la télévision, à la radio, dans la communication
politique : le croisillon est aujourd’hui partout.
En avril 2009, un utilisateur
Twitter atteint le million de followers pour la première fois.
L’acteur Ashton Kutcher gagne la course aux abonnés lancée contre la chaîne
d’information américaine CNN. La chanteuse Katy Perry est la première
personnalité à
atteindre 100 millions de followers en juin 2017. Elle est encore
aujourd’hui la personne la plus suivie, devançant le chanteur Justin Bieber et
l’ancien président des États-Unis, Barack Obama. Caitlyn Jenner,
auparavant connue sous le nom de Bruce Jenner, championne olympique de
décathlon et personnalité médiatique, est celle qui est passée de zéro à
un million de followers le plus rapidement. Il ne lui aura fallu que
quatre heures pour atteindre le cap emblématique, le jour de la création de son
compte en juin 2015.
En avril 2010, Twitter annonce l'introduction d'un modèle de monétisationreposant sur la
publicité. N’importe quel utilisateur peut dès lors s’acheter de la visibilité.
Les contenus sponsorisés s’affichent dans les timelines des
utilisateurs, bien qu’ils ne suivent pas le compte à l’origine du message. Des
comptes institutionnels s’emparent de l’outil pour faire la promotion de
certains évènements ou produits. L'offre publicitaire du réseau social s’étoffe
ensuite au fil des années avec notamment la possibilité d’insérer des
annonces pré-rolls : des messages publicitaires qui s’affichent avant
le début des vidéos.
Le 12 septembre 2013, Twitter
annonce son introduction en bourse. Le réseau social fait son
apparition à Wall Street deux mois plus tard, le 7
novembre 2013. Si dans les premiers jours la valeur de la société monte en
flèche, le bilan des mois suivants est nettement moins positif. Le service
annonce des pertes s’élevant à plus de 500 millions de dollars. Les choses ne
s’arrangent pas par la suite : en août 2015, le prix des actions descend
en dessous de son niveau d’origine. La croissance très lente du nombre
d’utilisateurs actifs mensuels du réseau social est l’un des nombreux motifs de
mécontentement des actionnaires et plus largement des marchés. C’est pourquoi
la vente de Twitter est évoquée à plusieurs reprises dans de nombreux
médias. En ce sens, le réseau social est devenu un cas d’école : l’application Snapchat a
été régulièrement désignée comme un Twitter bis, prometteur à ses débuts, mais
incapable de transformer l’essai une fois arrivée en bourse, malgré des
changements dans ses offres. Mais dernièrement, la marque à l’oiseau bleu a
montré des signes de combativité. Le 8 février 2018, elle annonce son premier
bénéfice net trimestriel, provoquant une envolée du prix de ses actions même si
le nombre d’utilisateurs actifs mensuels n’a pas augmenté.
En janvier 2015, Twitter devient
précurseur dans le développement des live vidéo en ligne en achetant
la start-up Periscope avant même lancement officiel de l’application dédiée à
cette pratique. Le départ, le 26 mars 2015, est agressif : le réseau social
bloque l’accès à Meerkat, une application concurrente. En décembre
2016, l’application officielle de Twitter donne la possibilité à ses
utilisateurs de partager des vidéos en direct directement sur la plateforme,
sans passer par Periscope.
En novembre 2015, l’étoile du
« fav » est transformée en cœur : il est désormais question
de « liker » les tweets plutôt que de les
« favoriser ». D’une certaine manière, Twitter s’adapte aux
usages : si l’étoile avait pour fonction première d’archiver des tweets
intéressants, de nombreuses personnes l’utilisaient pour marquer leur accord
avec un message ou une opinion. Surtout, Twitter s’aligne sur ce que proposent
ses concurrents, notamment Facebook et son pouce en l’air. « Nous
souhaitons rendre Twitter plus simple d’accès et plus gratifiant à utiliser, et
nous savons que l’étoile pouvait être déroutante par moment, particulièrement
pour les nouveaux-venus », annonce le blog officiel de Twitter au moment
du changement. L’intention est claire : le réseau social vise un
public actif plus large en ciblant notamment les utilisateurs de Facebook. Le 1er mars
2018, Twitter lance tout de même une nouvelle fonctionnalité qui permet de mettre de côté
des tweets en toute confidentialité. Une initiative qui fait revivre, au moins
dans l’esprit, la petite étoile.
Entre les mois de février et mars 2016, Twitter
met en place un fil d’actualité algorithmique qui modifie l’ordre
d’apparition des tweets en fonction de la pertinence et de l’intérêt supposé de
chacun. Aux origines, lorsqu’un « twittos » se connectait, les tweets
de sa timeline s’affichaient par ordre ante-chronologique : le
message le plus récent était le premier à apparaître. Le réseau social se
distinguait ainsi de Facebook, qui avait fait le choix, dès 2006, de trier ce
qui apparaissait dans le fil d’actualité de ses utilisateurs. L’algorithme du
site créé par Mark Zuckerberg évolue régulièrement. Il a d’ailleurs
changé très récemment. Si l’on se réfère au site de Twitter, une timeline est
aujourd’hui constituée des éléments suivants:
des tweets publiés ou partagés par
les comptes auxquels les usagers sont abonnés. Depuis 2016, ces tweets ne
s’affichent plus nécessairement de façon ante-chronologiques, les premiers qui
apparaissent étant ceux que Twitter estime être les plus intéressants pour
vous. Il est cependant possible de désactiver cette fonctionnalité (en mars
2017, seul 2 % des utilisateurs avaient désactivé cette option).
d’une sélection de tweets, un résumé
nommé « au cas où vous l’auriez manqué » lancé en 2015, qui s’affiche après de longs moments
d’absence de la plateforme et disparaît une fois le flux rafraichi.
Des tweets de personnes que
les utilisateurs ne suivent pas nécessairement mais avec lesquels certains de
leurs contacts ont pu interagir, notamment par des «likes ».
À la suite des premiers articles sur
cette modification, de nombreuses personnes très actives sur le réseau social
font entendre leur mécontentement. Celles-ci arguent notamment que ce
changement contribue à rendre Twitter plus semblable à Facebook. Un
rapprochement qui séduit plus les investisseurs et les analystes que les
utilisateurs
Le record du nombre de partages pour
un seul tweet est battu. Tout commence le 5 avril 2017, quand Carter Wilkerson,
au nombre réduit de followers, publie sur son compte une capture d’écran
d’une discussion qu’il a tenue avec le compte officiel de Wendy’s, une chaîne
de restauration américaine. « Yo Wendy’s, combien de retweet pour
une année de nuggets gratuits ? », demande-t-il. « 18
millions », répond le community manager de la marque.
« Considérez que c’est fait », annonce le jeune utilisateur. Et très
rapidement, la machine s’emballe : Twitter met en place un hashtag customisé
avec un emoji dédié et des entreprises comme Amazon ou Google relaient le
message de Carter. Le jeune homme n’engrange finalement « que »
3,6 millions de retweets, mais bat le record détenu par le selfie aux
3,4 millions de partages de la présentatrice Ellen DeGeneres entourée de
vedettes du cinéma aux Oscars en 2014. Et soyez rassuré, Carter Wilkerson a tout de même eu le droit à ses nuggets
gratuits. Finalement, ce « buzz » a plus profité à Wendy’s, qui a
bénéficié d’une campagne de publicité à moindre frais
Dans la catégorie des tweets les
plus « likés », un utilisateur se démarque. Avec à son actif huit
messages dans le top dix, Barack Obama est un poids lourd. L’ancien président
américain récolte notamment 4,6 millions de cœurs pour un tweet publié le 12 août 2017. « Personne ne naît en
haïssant quelqu’un d’autre à cause de la couleur de sa peau, de son passé ou de
sa religion », écrit-il. Le texte est accompagné d’une photo où on le
voit, souriant, avec de jeunes enfants blancs, noirs, asiatiques. Plus
tard, son tweet posté
le jour de son départ de la Maison Blanche récolte également de
nombreux likes (1,86 millions). En mai 2017, un message de la chanteuse américaine Ariana Grande, dont
un concert vient d’être la cible d’un attentat à Manchester, devient le
deuxième tweet le plus « liké » de l’histoire du réseau social.
La limite emblématique des 140
caractères pour un message est abolie. Pendant très longtemps, cette contrainte
était l’une des caractéristiques les plus notables de Twitter. Héritée de la
longueur maximum de 160 caractères des SMS, elle obligeait à la concision et à
la précision, poussant de temps à autre les usagers à l’exercice de style.
Twitter se présentait à ses débuts comme une plateforme de microblogging,
rendant cette limitation plutôt cohérente. Sauf que cette restriction frustrait
et compliquait la prise en main de la plateforme web pour les nouveaux
arrivants. L’allongement de la taille maximale des tweets a été donc
régulièrement avancé comme une solution pour rendre le réseau social plus
accessible et agrandir sa base d’utilisateurs. En janvier 2016, le passage à
une limite de 10 000 signes est évoqué, mais elle ne
voit jamais le jour. Presque deux ans plus tard, le 7 novembre 2017, le réseau
social annonce que les messages pourront désormais faire jusqu’à 280 caractères dans un ensemble de langues
comme le français, l'allemand et l'anglais, mais pas en japonais, où il y a
moins de problème, les mots ne dépassant pas en moyenne deux à trois
caractères. Twitter expliquera que les messages plus longs sont
généralement de meilleurs qualité, provoquent plus d’interactions et ne gâchent
pas l’expérience de lecture du flux.
Le 11 décembre 2017, Twitter
facilite la création du thread, une option qui lieles messages les
uns aux autres de façon à pouvoir créer un bloc texte lisible qui dépasse le
cadre du simple tweet. Comme le hashtag, il vise à encourager ou
simplifier certaines pratiques. La limite de 140 caractères, qui dominait
pendant de nombreuses années, empêchait les plus bavards de dire tout ce qu’ils
avaient en tête dans un seul message. Ils avaient alors recours aux « tweetstorms », des messages successifs pour
exprimer une même idée, mais qui apparaissaient de manière séparées sur la timeline des
utilisateurs, ce qui rendait l’ensemble difficile à lire. Le changement opéré
en 2017 s’impose donc comme une petite révolution. D’autant qu’il est également
possible d’écrire tous ses tweets au préalable et de publier un thread illimité
en une seule fois.
Twitter a connu une histoire riche
en rebondissement et changements. Le réseau social a pour lui une image de
plateforme sociale où de nombreuses discussions peuvent se mener, qu’elles
soient militantes, politiques ou qu’elles portent sur des sujets comme la
musique, le cinéma ou la télévision. Mais la croissance de sa base
d’utilisateur a ralenti dès 2014, sans réellement reprendre par la suite, posant
notamment la question d’un modèle économique viable. Le réseau social a, de plus,
connu de nombreux cas de harcèlement ainsi qu’une prolifération des bots (comptes gérés de
manière automatique par des logiciels). Jack Dorsey, co-fondateur du service et
PDG depuis octobre 2015, a reconnu, dans une série de messages publiés le 1er mars, que
Twitter n’avait pas « complètement anticipé ni compris les conséquences
négatives sur le monde réel », ajoutant qu’il sollicitait une aide
extérieure pour identifier ce qui leur fallait modifier. Rendez-vous en 2021,
année des 15 ans du réseau social, pour un nouveau bilan
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